Déclaration d’impôt 2023 : comment bien préparer et déclarer vos revenus pour l’année 2022 ?

Certains d’entre vous ont peut-être déjà commencé à préparer leur déclaration d’impôt 2023, tandis que d’autres n’ont pas encore entamé cette démarche. Dans tous les cas, il est important de se familiariser avec les principales règles et nouveautés pour bien remplir votre déclaration, qui permettra à l’administration fiscale de calculer votre imposition définitive.

Déclaration d’impôt 2023 : les dates de dépôts

Selon votre lieu de résidence, la date limite pour souscrire votre déclaration de revenus n° 2042 et ses annexes varie.

Prélèvement à la source

Il est important de ne pas manquer cette échéance, car avec le prélèvement à la source, l’administration fiscale doit régulariser en 2023 les prélèvements opérés en 2022, déduction faite des crédits et réductions d’impôt éventuels. La déclaration permet également de mettre à jour votre taux de prélèvement applicable de septembre 2023 à août 2024. Elle permet aussi de taxer les revenus exclus du prélèvement à la source, tels que les dividendes et les intérêts.

Il convient de noter que le prélèvement à la source appliqué de septembre 2022 à août 2023 est calculé à partir de la déclaration des revenus de 2021, effectuée en 2022. Ainsi, une baisse de revenus subie en 2023 ne sera prise en compte qu’à partir du mois de septembre 2024. Cependant, vous pouvez demander une modulation à la baisse de votre taux de prélèvement à tout moment. D’autant plus, s’il existe un écart de plus de 5 % entre le prélèvement estimé et celui applicable sans ajustement.

Déclaration d’impôt 2023 : les dates limites

La date limite pour souscrire votre déclaration de revenus en ligne est

  • Le 25 mai 2023 pour les départements n° 01 à 19 et les non-résidents,
  • Le 1er juin 2023 pour les départements n° 20 à 54,
  • Et le 8 juin 2023 pour les départements n° 55 à 976.

En revanche, les contribuables qui ont encore le droit de déclarer leurs revenus en version papier doivent le faire avant le 22 mai 2023.

N’oubliez pas que si la valeur taxable de votre patrimoine immobilier au 1er janvier 2023 excède 1,3 million d’euros, vous devez le déclarer dans l’annexe n° 2042-IFI. Enfin, il est important de noter que le barème de l’impôt sur les revenus de 2022 est revalorisé de 5,4 % en raison de l’inflation.

Déclaration d’impôt 2023 : les revenus à déclarer

Il convient de déclarer différentes catégories de revenus tels que les bénéfices professionnels, les revenus fonciers, etc.

Les revenus professionnels

  1. Le résultat de l’entreprise

Les exploitants individuels soumis au régime réel des BIC, BA ou BNC doivent déposer leur déclaration de résultats avant le 18 mai 2023 pour déterminer leurs bénéfices imposables. Ce résultat doit être reporté sur la déclaration complémentaire n° 2042 C-PRO.

Les travailleurs non-salariés doivent également renseigner un volet social dans leur déclaration afin que leurs cotisations sociales personnelles soient calculées.

  1. Les associés de sociétés de personnes

En tant qu’associé d’une société de personnes soumise à l’impôt sur le revenu, la part de résultat imposable qui vous revient doit être déterminée et déclarée au niveau de la société, puis ajoutée sur votre déclaration complémentaire n° 2042 C-PRO.

  1. Déclaration d’impôt 2023 : les rémunérations des dirigeants

Les dirigeants de sociétés de capitaux (tels que le président du conseil d’administration ou le gérant de SARL) ont des rémunérations imposables assimilées à des salaires. Ces derniers peuvent déduire leurs frais professionnels via la déduction forfaitaire de 10 % (plafonnée à 13 522 €) ou en déclarant leurs frais réels, ce qui nécessite de les justifier.

Nouveauté : si une prime de partage de la valeur a été perçue entre juillet 2022 et décembre 2022, elle doit être déclarée. Même si elle est exonérée d’impôt sur le revenu (lignes 1AD à 1DD). Le montant est pris en compte dans le calcul du revenu fiscal de référence. Il peut être retrouvé dans le bulletin de salaire.

Les revenus mobiliers

Les revenus financiers (dividendes, intérêts, etc.) ainsi que les plus-values mobilières perçus en 2022 sont généralement soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %. Toutefois, vous pouvez renoncer au PFU. Vous devez opter pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu en cochant la case correspondante dans votre déclaration. Cette option s’applique à l’ensemble des revenus mobiliers du foyer fiscal. Vous devez reporter ces revenus dans votre déclaration. Ou vérifier leur préremplissage en vous référant aux documents fournis par les banques.

Le PFU représente un taux d’imposition de 12,8 % d’impôt sur le revenu, auquel s’ajoutent des prélèvements sociaux de 17,2 %, soit une imposition globale de 30 %.

Les revenus des biens mobiliers

  1. Les revenus fonciers

Pour déclarer les loyers des locations non meublées perçus en 2022, si les recettes brutes n’excèdent pas 15 000 €, vous êtes soumis au régime micro-foncier. Dans ce cas, vous devez simplement mentionner le montant brut des recettes et bénéficiez d’un abattement forfaitaire de 30 %.

Si les recettes brutes sont supérieures à 15 000 €, vous devez déclarer votre revenu net foncier en utilisant la déclaration spécifique n° 2044 ou n° 2044-S pour les investissements locatifs défiscalisants, puis le reporter sur votre déclaration de revenus. Il est possible de choisir le régime réel en déposant la déclaration n° 2044. Mais cette option est irrévocable pendant 3 ans.

Notez que tous les propriétaires, y compris les sociétés, de locaux d’habitation doivent déclarer la situation d’occupation de ces locaux avant le 1er juillet 2023. Le service en ligne « Gérer mes biens immobiliers » sur www.impots.gouv.fr peut vous aider à regrouper vos biens immobiliers.

  1. Les plus-values immobilières

Si vous avez vendu un bien immobilier en 2022, le notaire a déjà prélevé l’impôt sur la plus-value éventuelle. Néanmoins, vous devez mentionner le montant de la plus-value sur la déclaration n° 2042 C. Sauf si elle est exonérée, afin qu’elle soit prise en compte dans votre revenu fiscal de référence.

Déclaration d’impôt 2023 : les charges déductibles et les avantages fiscaux

Des charges peuvent être déduites de votre revenu brut global. Par ailleurs, certaines dépenses peuvent donner droit à des réductions ou des crédits d’impôt.

Les charges déductibles du revenu global

En 2022, certaines dépenses peuvent être déduites de votre revenu global en les reportant sur votre déclaration de revenus. C’est le cas des pensions alimentaires versées à un enfant ou à un parent. Des déficits professionnels ou fonciers, à condition qu’ils soient issus de charges déductibles autres que les intérêts d’emprunt (dans la limite de 10 700 €) sont concernés. Les versements effectués sur un PER si vous vous constituez une épargne retraite individuelle volontaire, sous certaines limites sont compris. De plus, certaines dépenses peuvent ouvrir droit à des réductions ou à des crédits d’impôt.

Déclaration d’impôt 2023 : les avantages fiscaux

En été 2023, vous pourrez bénéficier des crédits et réductions d’impôt relatifs à vos dépenses personnelles de 2022, à condition de les déclarer. Un acompte de 60 % a peut-être déjà été versé pour certains dispositifs en janvier dernier. Mais il a été calculé sur la base de votre déclaration de revenus de 2021.

Si vos dépenses ont diminué entre 2021 et 2022, un remboursement peut être nécessaire. Notez que le plafond global des avantages fiscaux est de 10 000 € (ou 18 000 € pour certains dispositifs). Par ailleurs, un dépassement entraîne la perte de l’excédent.

L’avis d’impôt sur le revenu que vous recevrez à l’été 2023 indiquera désormais le taux moyen. Il indiquera aussi le taux marginal d’imposition de votre foyer fiscal. Le taux marginal d’imposition est le taux auquel est imposée la dernière tranche de vos revenus. Tandis que le taux moyen d’imposition est le rapport entre l’impôt total dû et le revenu imposable.

L’équipe Novances